Le Moustique Tigre : vecteur de maladies virales

Le Moustique Tigre (nom scientifique Aedes albopictus ) est un vecteur de maladies virales (chikungunya, dengue, zika).
Installé depuis 2004 en France, l’ensemble du territoire est concerné par un risque de développement de maladies transmises par les moustiques. Dans la région Occitanie tous les départements sont considérés comme colonisés.

moustique tigre

Aujourd’hui, ce moustique peut être à l’origine de nuisances locales et parfois devenir un vecteur de maladies. En effet, seule l’importation de la maladie virale par un voyageur en Occitanie peut provoquer l’apparition de cas puis éventuellement d’une épidémie. Eviter sa prolifération est un enjeu essentiel de la prévention contre l’apparition d’épidémies au même titre que la surveillance des maladies qu’il peut transmettre.

Le Moustique Tigre est opportuniste et profite de toutes les retentions d’eau (appelées gîtes) douces et claires généralement de petite taille pour pondre ses œufs qui deviennent adultes en 1 à 2 semaines. Le point faible de son développement est le moustique adulte qui se déplace peu depuis son gîte (moins de 150m).

La lutte contre la transmission virale (dengue, chikungunia , zika DCZ) repose :

  • Pour tous : éliminer les gîtes car 80% de ceux-ci se trouvent dans nos jardins ou nos terrasses.
  • Pour les voyageurs : éviter l’introduction de la maladie avec l’application de moyens de protection individuelle (répulsifs, moustiquaires, vêtements imprégnés, vêtements clairs…) durant ses voyages en zones endémiques (dengue, chikungunya ou zika) puis durant 7 jours après le retour en métropole.
  • Pour les professionnels de santé : déclarer un malade dès sa détection pour que l’ARS puisse organiser les actions de lutte anti-vectorielle autour des lieux de résidence de celui-ci.

En France métropolitaine, le dispositif de surveillance de la Dengue, du Chikungunya et du Zika s’inscrit dans le cadre de l’Instruction N° DGS/VSS1/2019/258 du 12 décembre 2019 relative à la prévention des arboviroses.

 

La surveillance épidémiologique de ces arboviroses repose sur :

  1. La déclaration obligatoire avec signalement de tout cas documenté biologiquement

Tout cas, importé ou autochtone, documenté biologiquement (probable ou confirmé) doit être immédiatement déclaré à la cellule de veille et alerte de l’ARS par tout moyen approprié (téléphone, fax, courriel) puis notifié à l’aide de la fiche de déclaration obligatoire.

En téléchargement :

 

  1. La surveillance est renforcée chaque année, du 1er mai au 30 novembre, période d’activité du moustique vecteur Aedes albopictus, dans les départements colonisés par le moustique. 

Le dispositif repose sur la détection précoce des cas importés. Tous les cas confirmés biologiquement de retour d'une zone de circulation du virus, doivent faire l'objet d'un signalement sans délai à l’ARS. Ce signalement systématique permet, lorsque cela est nécessaire, une intervention d’élimination des moustiques autour des lieux de vie des patients afin de prévenir la survenue d’une chaine de transmission autochtone.

Il est recommandé de rechercher simultanément les trois infections en raison de symptomatologies souvent peu différentiables et d’une répartition géographique superposable (région intertropicale). La prescription doit être accompagnée de la fiche de renseignement clinique et de renseignements cliniques.

La détection d’un cas autochtone biologiquement confirmé est une alerte qui entraîne une action immédiate de l’ARS et des opérateurs de démoustication. Une investigation épidémiologique spécifique est réalisée, ainsi qu’une investigation entomologique et des actions de lutte antivectorielle appropriées.

Source https://www.occitanie.ars.sante.fr/professionnels-de-sante-conseils-pour-votre-pratique

Elles sont accompagnées d’une communication aux professionnels de santé, au public, aux voyageurs et aux collectivités territoriales concernées.

L’année 2020 a marqué un tournant en matière de lutte anti-vectorielle puisque les missions de surveillance entomologique et d'intervention autour des cas humains d’arboviroses (maladies virales transmises par les moustiques) sont désormais confiées aux agences régionales de santé, alors qu’elles étaient jusqu’à présent exercées par les conseils départementaux.

 

Que se passe-t-il lorsqu’un professionnel de santé informe l’ARS d’un cas de dengue, de chikungunya ou de Zika ?

Les mesures de protection des personnes

Des mesures de lutte anti-vectorielle sont systématiquement déclenchées dès le signalement d’un malade avec :

  1. Une enquête épidémiologique afin de lister les lieux fréquentés par la personne malade lors de sa période de contagiosité ;
  2. Une enquête entomologique autour des lieux fréquentés par le malade ;
  3. L’information des collectivités pour l’information des populations ;
  4. Un traitement biocide uniquement lorsque des moustiques adultes sont présents sur un ou plusieurs des lieux fréquentés par le malade (dans un rayon moyen de 150m).

Les objectifs de ces mesures sont d’informer la population locale sur le risque de transmission de la maladie et d’éliminer les gîtes larvaires (et lieux de pontes) et les moustiques adultes, pour éviter tout risque de propagation du virus. Si nécessaire en cas de transmission autochtone (malade sans notion de voyage), des mesures sanitaires de protection de la personne malade et de ses proches sont prises avec une enquête de voisinage et la mobilisation des hôpitaux et des professionnels de santé du secteur concerné, afin de retrouver les personnes qui auraient pu être contaminées sans avoir voyagé.

Les ARS peuvent désormais exercer leurs nouvelles prérogatives directement ou les confier à des organismes publics ou privés habilités. Dans le Tarn, l’opérateur retenu est (2020 à 2024) : PublicLabos avec ALTOPICTUS*

Source https://www.occitanie.ars.sante.fr/roles-et-actions-de-lars-contre-le-risque-epidemique